Commando Vandenberghe

Insigne Français - Insigne Troupe de Marine/Coloniale


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Insigne du commando n°24 Vandenberghe.Roger Vandenberghe, surnommé Vanden, ou Le tigre noir, 26 octobre 1927 à Paris et mort le 5 janvier 1952 à Nam Dinh, est un militaire français.C'est le...
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Descrition détaillé

Insigne du commando n°24 Vandenberghe.

Roger Vandenberghe, surnommé Vanden, ou Le tigre noir, 26 octobre 1927 à Paris et mort le 5 janvier 1952 à Nam Dinh, est un militaire français.

C'est le sous-officier le plus décoré de l'Armée de terre française au XXe siècle, avec dix-huit citations et huit blessures, principalement gagnées pendant la guerre d'Indochine. Il mena un grand nombre d'opérations « coup de poing » de nuit derrière les lignes vietminh, à la tête de son commando de partisans vietnamiens surnommé « les tigres noirs ». Il faisait peur aux Vietminh à tel point que sa tête avait été mise à prix3. Il fut trahi et assassiné par un de ses hommes (ancien du Vietminh) à l'âge de 24 ans. 

Il veut s'engager dans la Résistance mais, malgré sa forte carrure, il est refusé car trop jeune. Enfin, le 14 juillet 1944, à l'âge de 16 ans, avec son frère, il rejoint le Corps franc Pommiès lequel, d'un point de vue opérationnel, dépend directement du B.C.R.A de Londres. Il s'illustre rapidement au sein de cette troupe qui est la première à rentrer en Alsace. Le 10 janvier 1945, à 17 ans, il est blessé par l'explosion d'une mine alors qu'il menait une reconnaissance pour laquelle il s'était porté volontaire. Cette action lui vaut d'être cité à l'ordre du régiment. À la fin de la guerre, Vanden, comme on le surnomme dès lors, décide de rester dans l'armée. Il est alors affecté le 12 février à la 2e compagnie du 49e régiment d'infanterie, formé des anciens du Corps franc Pommiès, qui est stationné en Allemagne. Nommé caporal en 1946, il se porte volontaire avec son frère pour l'Indochine et rejoint le 2e bataillon de marche du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient.

Le 11 janvier 1947, Vanden embarque à Marseille. Un mois plus tard, il arrive à Tourane en Annam et tombe sous le charme de ce pays qu'il lui semble connaitre depuis toujours.

Le 6 janvier 1948, son frère aîné Albert est tué à Ha Dong lors d'un assaut ; après la mort de son frère, son destin se cristallise. Ce deuil terrible qui le prive de toute famille de sang sera probablement la principale source de sa motivation dans ses futurs combats.

Grièvement blessé en février 1949 alors qu'il est sergent et chef d'une section de partisans du 6e Régiment d'Infanterie coloniale, il est fait Chevalier de la légion d'honneur à 21 ans. Après huit mois de convalescence, il revient en Indochine. De nombreux faits d'armes sont accomplis, entre autres en mai 1951, l'attaque de Ninh Binh pour récupérer le corps du lieutenant Bernard de Lattre de Tassigny, tué lors de la chute de son poste dans cette région dite des calcaires.

Plus tard, le général de Lattre de Tassigny, commandant le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, décide la création de 8 commandos Nord-Vietnam, unités légères avec des supplétifs encadrés par des sous-officiers et officiers français. L'objectif est de porter des coups au vietminh en employant les mêmes méthodes que lui. Le nombre de commando monte à 45, dont le n°24 commandé par l'adjudant-chef Vandenberghe avec deux fidèles adjoints, le sergent Puel, un Béarnais issu comme lui du 49e régiment d'infanterie, et de Tran Dinh Vy, un ancien instituteur qui finira, plus tard, colonel de la Légion étrangère.

Le commando no 24 dit commando "Vandenberghe", tout de noir vêtu, qu'il nommera par la suite "Les Tigres Noirs", comprenait des partisans ainsi que des ralliés, peu nombreux au départ (environ 50) ; par la suite, il en augmenta le nombre, ce qui ne lui permit plus de suivre tout son monde et de s'assurer de la fiabilité de chacun.

En se faisant passer pour prisonnier de ses propres hommes grimés en soldat du Vietminh, il attaque un PC vietminh qu'il investit après une pénétration de plusieurs kilomètres en territoire non contrôlé. Il aura avec lui des hommes qui égaleront son courage et reconnaîtront sa valeur de chef et d'éminent stratège qui a su assimiler les tactiques de ses adversaires. Il avait parfaitement compris et imité la méthode de la guérilla indépendantiste d'infiltration sur les arrières de l'adversaire, et avec une grande méticulosité, il décuplait l'efficacité de ses coups de main. L'adjudant-chef Vanden était un homme grand, athlétique, mais taciturne. Il ne fumait pas et ne buvait pas ; sa vie se résume à cette époque exclusivement à son commando et à l'Indochine qu’il adore. Redoutable combattant, ses hommes le suivaient partout.

Parmi ses hommes se trouvaient le caporal Ehret, jeune Alsacien ; Hubert, un opérateur-radio métis ; le sergent Gracelli, le sergent Puel (24 ans, médaille militaire et 6 citations, il sera tué en même temps que son chef) et le sergent vietnamien Tran Dinh Vy (qui plus tard, après un passage dans l'armée vietnamienne et la chute de Saigon, finira comme colonel de la Légion étrangère avec Légion d'honneur, médaille militaire et 20 citations tant françaises qu'américaines et vietnamiennes). Il est à noter que Vanden était sur le tableau d’avancement pour le grade de sous-lieutenant juste avant sa mort.

Le 5 janvier 1952, le sous-lieutenant Nguien Tinh Khoï (ancien commandant de l'unité d'assaut du régiment 36 de la brigade 308 du Vietminh, capturé lors de la bataille du Day en 1951) le trahit et l'assassine pendant son sommeil à Nam Định, ainsi que le sergent Puel. Vanden aura traversé la guerre d’Indochine comme un éclair et est mort à 24 ans.

 


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