CLI 5e RIC

Insigne Français - Insigne Troupe de Marine/Coloniale


Reproduction

Reproduction de l'insigne du Commando Léger d'Intervention du 5e RIC, fabrication type locale.Le Corps léger d'intervention a été créé en Afrique française du Nord en 1943, uniquement avec des...
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Descrition détaillé

Reproduction de l'insigne du Commando Léger d'Intervention du 5e RIC, fabrication type locale.

Le Corps léger d'intervention a été créé en Afrique française du Nord en 1943, uniquement avec des volontaires rigoureusement sélectionnés, cadres en majorité, militaires d'active, réservistes ou engagés pour la durée de la guerre mondiale, pour servir en Extrême-Orient contre les Japonais et placé sous les ordres du lieutenant-colonel Paul Huard.

Ses commandos ont été mis sur pied et entraînés en Algérie française, puis aux Indes britanniques, à Ceylan ou en Australie par les Britanniques sur le modèle des Chindits du général Orde Charles Wingate employés en Birmanie. Ils sont destinés à être introduits sur les arrières japonais, pour des actions commandos basées essentiellement sur la surprise, la puissance et la précision du feu, suivie de la rupture immédiate du combat, genre où la cohésion et l'efficacité individuelle comptent beaucoup plus que le nombre.

Rompus aux opérations de guérilla et à la guerre de jungle, les premiers groupes, sous le nom de « Gaurs4 », sont parachutés en Indochine dès 1944 par la Force 136 britannique.

Le Gaur "Polaire", nom de code du commando du capitaine Ayrolles, est parachuté au Traninh (Laos) pour préparer le largage du CLI. Pris de court par le coup de force japonais du 9 mars 1945, Ayrolles engage immédiatement le combat. Il fait sauter 8 ponts sur la RC 7, anéantit détachements et convois japonais, fait sauter les soutes du terrain d'aviation et les dépôts du camp de Khan Khai, détruit un dépôt d'essence et de véhicules japonais. Les Japonais déploient en vain un bataillon pour le détruire. Son action aura retardé de trois semaines l'entrée des Japonais dans Luang Prabang.

Le 17 mars 1945, le Gaur K, du capitaine Cortadellas, est parachuté à Dien Bien Phu. Aux ordres du général Alessandri, il va, en élément retardateur, avec 80 légionnaires rescapés du 3/5 REI, assurer les arrières de la "colonne Alessandri" en retraite vers la Chine, sur des centaines de kilomètres de pistes en haute région, combattant, notamment le 11 avril, à Houei Houn, le 15 avril, à Muang Khua, le 21, à Boun Tai, le 22, à Muong Yo.

Le général Alessandri leur rendra hommage en ces termes :

« La défense de Boun Tai s'est opérée dans les conditions les plus pénibles avec un véritable héroïsme. Luttant pied à pied, dans la pluie, sans ravitaillement, les éléments parachutés en liaison avec ce qui reste du 3/5° contiennent les Japonais et leur infligent de lourdes pertes. Seule l'absence de ravitaillement en munitions les contraignit à se replier sur Boun Neua. »

Le 24 avril, il ne reste du Gaur K que 3 hommes valides, qui arriveront avec leurs blessés à Sze Mao en Chine le 10 mai 1945.

Le 22 mars 1945, le Gaur "Dampierre" est parachuté au Tonkin dans la région de Sơn La pour apporter son aide au groupement Sabattier, également en retraite vers la Chine. Avec le groupe Vicaire, ils sont une quarantaine surpris de nuit et violemment attaqués sur la rivière Noire à Ban Tioum le 28 mars, perdant une dizaine de tués. Ce qui reste du Gaur Dampierre disparaît entièrement le 15 mai près de la frontière de Chine, où arrive également Vicaire avec cinq survivants. Plus des 2/3 de l'effectif ont disparu, dont 40 Européens.

Jusqu'à septembre 1945, 280 missions aériennes de la Force 136 britannique assureront le ravitaillement de ces opérations, dont 51 largueront du personnel CLI ou SAS.

Le Japon ayant capitulé, la mission des Gaurs est d'occuper un maximum de centres avant l'arrivée de l'armée d'occupation chinoise et l'intrusion des groupes nationalistes Lao Issara et Viet Minh. Ainsi, seront provisoirement réoccupés, parfois par la force, grâce à l'appui des Meos de Toubi, les villes de Sam Neua, Xieng Khouang, Dien Bien Phu et Luang Prabang. Le manque de moyens ne permettra pas toujours de s'y maintenir.

Avec un nouveau Gaur K2, Ayrolles est envoyé au Moyen Laos avec les mêmes objectifs, et le même manque de moyens.

Tous, très éprouvés, passeront finalement en Thaïlande, d'où ils rejoindront le CLI à Saigon le 12 décembre 1945, après plus d'un an de guérilla faite d'épreuves et de vie clandestine.
 


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