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Insigne Français - Insigne 39/45


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Fabrication tissée de l'insigne de coiffure  des chantiers de jeunesses Françaises.L'organisation des Chantiers de la jeunesse française (CJF), souvent appelés chantiers de jeunesse, est une...
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Fabrication tissée de l'insigne de coiffure  des chantiers de jeunesses Françaises.

L'organisation des Chantiers de la jeunesse française (CJF), souvent appelés chantiers de jeunesse, est une institution paramilitaire française active de 1940 à 1944. Lieu de formation et d'encadrement de la jeunesse française, elle est fortement imprégnée des valeurs de la Révolution nationale prônées par le gouvernement Pétain.

Dirigés par le général Joseph de La Porte du Theil, les chantiers de jeunesse sont une institution ambiguë. Il s'agissait d'inculquer les valeurs de la Révolution nationale, prônée par le Régime de Vichy. Pour le Général, « la formation morale est à rechercher essentiellement dans le culte de l’honneur et dans la pratique de la vie en commun ; la formation virile, qui crée d’ailleurs une prédisposition heureuse au développement moral, se rattache à l’entraînement physique ». L’incorporation des normes passe ainsi par l’exercice. « Savoir se tenir est un précepte de dignité morale mais il y faut la maîtrise d’un corps. Le débraillé, l’indiscipline, la paresse de la France de 1940 étaient moraux, physiques aussi. On ne fait pas la guerre avec un peuple qui ne sait pas se tenir et qui n’a pas de muscles ». Scoutisme, hébertisme, sport et jeux ont ainsi pour vocation de s’intégrer dans un projet idéologique plus vaste dans lequel la formation à la discipline, l’autorité et l’obéissance participent au "relèvement" du pays.

Les Chantiers, initialement ouverts aux chefs et aux jeunes de confession juive, leur sont interdits dès 1941 en Afrique du nord, à la demande du lieutenant-colonel Van Hecke, commissaire régional, soutenu par le général de La Porte du Theil. Puis l'année suivante (2e semestre 1942), l'exclusion est étendue aussi à la métropole. Le culte de la hiérarchie et de la discipline passe notamment par l'importance donnée au chef, à tous niveaux. La vénération du Maréchal Pétain imprègne profondément les cadres. Alors que le régime exalte le retour à la terre et le provincialisme, la vie en groupements dans les bois se lit aussi comme une réaction à la ville industrielle, considérée comme corruptrice, foyer de l'individualisme et de la lutte des classes. Aucune activité " politique " n'est tolérée dans les chantiers. Cela signifie l'interdiction de la propagande des organisations de Résistance mais aussi des partis collaborationnistes ainsi que l'absence de radios, de débats et autres moyens de communication qui, même censurés, auraient permis aux jeunes de suivre l'évolution de la guerre et de la politique du régime et de se faire une opinion personnelle.

C'est à partir de septembre 1943 que le général de La Porte du Theil, devant de nouvelles exigences allemandes qui auraient équivalu à l'envoi en Allemagne de la quasi-totalité des effectifs restant des Chantiers, refuse catégoriquement toute mise à disposition supplémentaire au bénéfice de l'occupant (d'où les contrôles musclés de la part de la Wehrmacht). Mais il décline également les invitations de la Résistance à la rejoindre ou à gagner Alger, pour continuer la lutte aux côtés des Anglo-saxons, après leur débarquement le 8 novembre 1942.

Averti d'une arrestation imminente à la fin de décembre 1943, il refuse également de s'enfuir. Destitué par décret pris par le gouvernement de Vichy au tout début du mois de janvier 1944, il est arrêté le 4 janvier 1944 à son bureau de Châtel-Guyon par les Allemands et est emmené en Allemagne pour être interné à Munich d'abord puis en Autriche où il sera libéré par un détachement de l'armée française le 4 mai 1945 et ramené sur le territoire national.


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